Au travers d’un spectacle, de trois conférences et d’une exposition exceptionnelle, le village a célébré la commémoration du bicentenaire du décès du général Lecourbe (1759-1815). Il est un enfant de Ruffey, héros national. Il repose sous la sacristie de l’église.
Pour en savoir plus sur la vie du général, voici les questions d’un enfant de Ruffey à son grand père :
– Dis grand-père, pourquoi il y a une pierre tombale sur la face nord de l’église de Ruffey ?
– Parce qu’il y a des personnes qui sont enterrées sous la sacristie de l’église.
– Qui ça ?
– Les comtes de Vienne, à l’époque où Ruffey avait son château, ses remparts et ses douves, c’était entre 1400 et 1789. Mais la pierre tombale que tu vois dehors est celle du général Lecourbe qui est mort en 1815, il y a tout juste 200 ans. Il est comme toi un enfant de RUFFEY et fut un héros de la Nation. C’est pourquoi on l’a enterré ici.
– Qu’est-ce qu’il a fait pour être un héros ?
– Il s’est battu pour les idées de la Révolution de 1789, pour la souveraineté de la France. En désaccord avec les épopées Napoléoniennes, il est pourtant mort peu après la bataille de Waterloo, après avoir protégé victorieusement la ville de Belfort face aux autrichiens, pour défendre la France.
– Raconte-moi cette histoire Grand père !
– La naissance de Claude-Jacques LECOURBE est déjà une histoire ! Son père, ancien officier n’était toujours pas marié et sans enfants à près de 40 ans. Il aimait en fait Marie VALETTE, une fille de 20 ans plus jeune que lui, fille d’un laboureur. D’une famille noble, il était mal considéré par sa famille qu’il épousât la jeune Marie. Cependant un bébé arriva : notre futur général Claude-Jacques LECOURBE. Il fallut taire cette naissance. Ainsi fut-il déclaré né à Besançon, de père inconnu et d’une mère complaisante. Ce n’est que deux ans plus tard, lors du décès de la grand-mère que son père se marie enfin avec Marie VALETTE et ils reconnaissent l’enfant. Officiellement, Claude Jacques LECOURBE est né à BESANCON. Mais lui disait toujours être né à RUFFEY, peut-être dans la diligence transportant ses parents comme il aimait le dire.
– Alors grand-père, où a-t-il grandi ? Comment a-t-il fait pour être Général ? Il y a une école de général à LONS LE SAUNIER ?
– Claude-Jacques LECOURBE fréquente l’école de RUFFEY, puis les collèges-lycées de POLIGNY et de LONS LE SAUNIER. Souvent impétueux, il quitte ses études le 3 mars 1777, à l’âge de 18 ans pour s’engager dans l’armée comme fusilier volontaire. Il y restera 8 ans, jusqu’à ses 26 ans. Nommé caporal en 1780, son indépendance d’esprit nuira à son avancement. Il quitte l’armée en 1786 et rejoint à Ruffey son père bien malade.
– Grand-père, c’était un roi qui dirigeait l’armée à cette époque?
– Oui. C’était Louis 16. Son armée se battait en Espagne : à Gibraltar et dans les îles de Minorque. Mais bien qu’issue d’une famille noble, le Caporal Claude Jacques Lecourbe ne partageait pas trop les idées de l’ancien régime.
– Et 1789, grand-père c’est la révolution ! Que-ce qu’il se passe-t-il à RUFFEY ?
– L’agitation et les idées sont d’abord à Paris mais c’est tout un peuple qui bouillonne. Même certains nobles épousent cette cause. Claude-Jacques LECOURBE qui a tout juste 30 ans à cette époque, aime ces idées d’égalité et comme je te l’ai dit, il est au côté de son père à RUFFEY qui mourra en 1796. Il s’engage alors à la tête de la Garde Nationale de la commune de RUFFEY. Il va même à PARIS représenter le JURA avec une cinquantaine de volontaires recrutés par ses soins à RUFFEY et dans les villages voisins. C’est le début de sa carrière militaire.
– Grand père, c’est à ce moment qu’il est devenu général ?
– Pas encore. En 1792, la Constituante déclare la guerre à l’Autriche qui menace la France avec les partisans français de la royauté. Claude Jacques LECOURBE est nommé chef du premier bataillon du Jura. Il part se battre sur les rives du RHIN. Il est remarqué et on le place aux avants poste où il commande une demi-brigade.
– Dis, il n’a jamais été blessé LECOURBE ?
– Si, a de multiples reprises. Mais il était courageux. Une fois, c’était en 1792, lors de la bataille de Courtai , en Belgique, juste au nord de LILLE il s’est même fait panser sur son cheval ! Blessé dès le matin à la cuisse il continue le combat aux cris de « Vive la République ». Les généraux MOREAU et DUQUESNOY le remarquent car il se bat en première ligne ; encourageant ses hommes tout en étant fin tacticien. Mais il suscite aussi de la jalousie et dans cette période tumultueuse de la révolution où s’affrontent les courant jacobins et girondins, il est victime d’une fausse dénonciation de « modérantisme », ce qui lui vaut 127 jours de prison. Mais il évite la guillotine ! Ses amis d’armes le défendent comme DUQUESNOY, et il est enfin libéré le 13 avril 1794. Plus tard, ses accusateurs sont eux guillotinés !
– Alors grand père, quand devint-il général ?
– Innocenté, il est nommé général de brigade le 12 juin 1794 dans l’armée du Nord, qui a pour mission d’envahir la Belgique pour repousser les Autrichiens. Avec ses hommes il s’illustre à la bataille de Fleurus en Belgique en juin 1794.
– Est-ce qu’il va rencontrer Bonaparte qui est lui aussi général ?
– Ils se connaissent et s’estiment à cette époque. En 1795, le Directoire confie le commandement de l’armée à Bonaparte, Jourdan et Moreau. L’objectif est d’atteindre Vienne par trois côtés : par L’Allemagne, par la vallée du Danube et par l’Italie. Lecourbe fait partie de l’armée se dirigeant vers le Danube avec Moreau. Bonaparte est lui, côté sud. L’armée Nord doit se replier derrière le Rhin où elle tient position. Moreau et Lecourbe deviennent alors de vrais amis.
– Mais Grand père pourquoi il y a toujours la guerre ? La déclaration des droits de l’Homme, c’est pour le bien de tous !
– Les idées de la république mettent en danger l’équilibre de certaines grandes puissances royales. En 1798, la création d’autres républiques (en Suisse, en Italie, aux Pays Bas) provoque une coalition de l’Autriche, de l’Angleterre, de la Russie, et de la Turquie contre la France. Lecourbe est alors nommé général de division le 5 février 1799. La situation est très difficile ! L’Italie est perdue, et les assauts péniblement contenus en Hollande. Seule l’armée en Suisse obtient des succès : c’est Lecourbe qui commande son aile droite et parvient à contrôler le Saint Gothard. Il s’illustre également en contrant le général SOUVOROV dans la célèbre bataille du pont du diable. Cette campagne en Suisse de 1799 éleva Lecourbe au rang des premiers généraux de la République. Bonaparte est envoyé pendant ce temps en Egypte pour gêner la puissance britannique et les bloquer la route des Indes.
– Mais en 1799, quand Bonaparte devient consul, que fait alors Lecourbe ?
– Bonaparte devient en effet commandant en chef des armées. Lecourbe est nommé lieutenant –général et a sous ses ordres près de 40 000 hommes. Il a pour mission de rester maître de la Suisse et de faire la jonction avec l’armée d’Italie. Il est sous les ordres de son ami MOREAU, Général en chef de l’armée du Rhin. Lecourbe est un spécialiste des combats en montagne et des traversées de rivières ou de fleuves. Après la paix signée à Lunéville, Lecourbe se retire en 1802 et Bonaparte lui confie une mission d’inspecteur général d’infanterie.
– Vit-il toujours à RUFFEY ?
– Non, il achète un château à SOISY SOUS ETIOLES, ville située à 20 km au nord de Paris. Il s’y marie en décembre 1801 avec Marie-Josèphe BARBAL. Il est très lié à plusieurs anciens généraux de l’armée du Rhin dont son ami MOREAU. Mais MOREAU intrigue avec les partisans vendéens royalistes opposés à Bonaparte. LECOURBE défend son ami et il est lui aussi écarté comme MOREAU. Bonaparte le met d’office en retraite avec une solde minimum et indique qu’il doit se retirer dans le département du Jura. En 1805, il retrouve ainsi RUFFEY.
– Est-ce à cette époque que le château, aujourd’hui mairie est construit ?
– Effectivement, il fait déblayer les ruines de l’ancien château fort, arase la butte et érige le bâtiment encore visible aujourd’hui. Bâtiment qui est achevé en 1811.
– Pourquoi le Général LECOURBE a-t-il reçu la légion d’honneur ?
– Après l’abdication de Napoléon en avril 1814, il demande sa réintégration comme inspecteur général d’infanterie. Louis 18 le réhabilite, le fait comte et lui confère le cordon de grand officier de la Légion d’honneur puis la croix de l’ordre de Saint Louis. Le 5 mars 1815, c’est à RUFFEY qu’il apprend le retour de Napoléon qui marche alors sur LYON. LECOURBE réclame ses ordres du ministre de la guerre mais n’obtient pas de réponse. Tout comme le maréchal NEY, il décide de se ranger derrière l’empereur pour sauver la France de nouveau menacée par une coalition. Il dit alors « Si l’usurpateur est tué, il se présentera quatre ou cinq ambitieux qui se disputeront les débris de son empire et déchireront la France ». Lecourbe est reçu à Paris, est élevé à la dignité de comte d’Empire et reçoit le grand aigle de la légion d’honneur. Ses mérites passés sont enfin reconnus !
– Il va mourir quelques mois plus tard ! Pourquoi va-t-il à BELFORT ?
– On lui confie le commandement du corps d’observation du Jura. Napoléon est à Waterloo, Lecourbe est chargé de résister à BELFORT face aux Autrichiens et de passer le Rhin. Il est blessé par balle au bas ventre ce qui aggrave ses problèmes urinaires. Mais pas un ennemi ne pénètre la ville de BELFORT. Le 11 juillet la reddition est signée. Mais malade et blessé, il meurt à BELFORT le 22 octobre 1815.
– Et on l’a ramené à RUFFEY ?
– Oui. Selon sa volonté il est inhumé dans un caveau dans la sacristie de l’église de RUFFEY. Les armées françaises et autrichiennes lui rendent les honneurs militaires. Aujourd’hui plusieurs villes ont une rue au nom du général. Lons le saunier, Belfort, PARIS et même Ruffey bien sûr ! On peut voir sa statue à LONS ou à BELFORT et son nom est inscrit sur l’arc de triomphe à Paris !
Les bords de Seille au cœur du village invitent le promeneur à s’arrêter dans notre village vigneron en terre bressane.
Les plus courageux pourront rejoindre à pied le domaine de Montausson, où les vignes profitent des marnes du revermont et où le promeneur jouit d’une vue d’ensemble sur la Bresse.
En été, une balade au barrage de Juhans assure quiétude et fraîcheur.
Vous pouvez télécharger la carte touristique légendée de ces lieux.
Plus court, le sentier des eaux vives (départ du parking en bas de la mairie) permet de mieux découvrir le site au travers de son passé industriel lié à l’eau. Des tables commentées jalonnent le parcours. Vous pouvez télécharger le livret disponible au panneau d’accueil ici . Ce sentier balisé fait 4,3 km mais vous pouvez facilement adapter votre parcours avec le plan disponible sous format numérique ou papier.
Adeptes de géocaching, une cache est à trouver. Voir sa description ici .
Bref, Ruffey est une halte incontournable sur les chemins du PDIPR (Itinéraires de Promenade et de Randonnée entretenus par le conseil général du Jura), à parcourir à pied ou à VTT.
Le panneau d’accueil du sentier des eaux vives Télécharger .
Les tables des moulins du sentier des eaux vives Télécharger
La table du prieuré Télécharger
Roffiacum in Escoens (en pays de Lons)
Ruffiacum in Brissia (en bresse)
Ruffiacum in Montana (en montagne)
Ruffey sur Seille… Quelques évolutions dans le nom de notre village au fil des siècles mais, une permanence cependant donnée par l’occupation humaine de ce territoire
La présence de l’homme en Franche-Comté est attestée il y a 400 000 ans (abri de Vergranne dans le Doubs) et le plus ancien outil façonné par l’homme, trouvé dans le Jura, date de 145 000 ans. Il y a 20 000 ans, le Jura a connu sa dernière glaciation : à cette époque, la grotte Grappin à Arlay abrite un groupe de chasseurs-cueilleurs.
A Ruffey sur Seille, la découverte des vestiges lors de la construction de l’autoroute A39, datés du Néolithique (-8000 environ), marque bien la présence des hommes à l’époque de la pierre polie, au pied de la colline annonçant le revermont.
A Larnaud est découvert en 1865 un dépôt de 68 kg d’objets en bronze datés de -900. Vers -100, le lieu dit de « la pierre levée » (sur la route de Lombard) peut évoquer la Gaule d’avant la conquête romaine, Gaule occupée par les Séquanes. Puis des documents attestent de l’existence de propriétés gallo-romaine et burgondes : les alleux (ou domaines).
Vers 750, l’importance du religieux est manifestée par l’alleu donné par Ermenora à l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Et c’est ainsi que des moines vont mettre en valeur le domaine du prieuré Saint-Christophe.
Ils élèvent ensuite sur la rive droite de la Seille l’actuelle église en l’honneur de Saint-Agnan, évêque et confesseur. Laquelle église, vers 1099 sera donnée à l’abbaye Saint-Marcel-les-Chalon par l’archevêque Hugues III de Montmoret. Durant la même période, en 855, sur la rive gauche de la Seille, un autre prieuré dédié lui à Saint-Oyan (Ozenans, Oysenans) est érigé. Il est possession de l’abbaye de Saint-Claude. A la fin du 12éme siècle est fondé également le prieuré de Sainte-Magdeleine (sur le territoire actuel de Saint-Didier) sur une zone défrichée par les moines : aux Essarts. Thibert III de Montmoret serait lui à l’origine de la construction de l’hôpital Saint-Antoine – hôpital appelé aussi Commanderie (dont le bénéfice est affecté à un ordre militaire)– destiné à soigner essentiellement le « mal des ardents » lié à l’ergot du blé.
Ainsi, ces trois prieurés : Saint-Christophe, Oysenans et Sainte-Magdeleine assoient-ils le Ruffey religieux dominé par deux abbayes : Saint-Claude et Saint-Marcel.
Face à ces possessions, la seigneurie de Ruffey (ancienne baronnie du comté) comprend : le château, le bourg et moult petits villages : Bard, Saint-Didier, Largillais, Fleury, la Rochette (les Rouchons), Beaumont, Valières plus une partie de Villevieux et le tiers de Bletterans. Certains de ces villages ont été désertés après les destructions opérées par les troupes de Louis XI à la fin du 15ème siècle. Cette seigneurie possède, en plus des terres, deux fours banaux (redevance à payer pour leur usage), deux battoirs et deux moulins (l’un derrière le château et l’autre, celui de l’Esmignole, situé entre Ruffey et Arlay).
Le châtelain statue sur les crimes et délits et le bailli porte le jugement. Ainsi, au hameau du bois de Bel près de la Fontaine au bonhomme (actuel bois de Saint Georges), les criminels sont-ils exécutés. Devant les halles, les coupables sont-ils exposés au pilori.
En 1335, Philippe, fils de Hugues de Vienne et de Marguerite de Ruffey, accorde aux habitants de Ruffey, Bard Fleury, la Rochette et Beaumont une charte de franchise assez libérale. C’est un acte écrit octroyé à la commune de Ruffey pour son affranchissement : son indépendance ! En octobre 1415, un descendant de la famille de Vienne, Jacques, confirme cette franchise (contre une quittance de 100 livres …).
Au 17ème siècle, un autre Jacques de Vienne élève la terre de Ruffey en comté et sa fille Claude Alexandrine épouse en 1651 Claude Damas. En 1804 : leur arrière-petit-fils vend sa terre de Ruffey au général Lecourbe né en 1759 et mort, général en chef de l’armée de l’Est, en 1815, à Belfort (il est enterré dans la sacristie de l’église).
Il faut relever que durant tous ces siècles, beaucoup de seigneurs ont résidé dans le château de Ruffey. Dès 1434, les fortifications étaient en mauvais état. Elles furent plusieurs fois réparées en 1453, 1477, 1594, 1635 (après les attaques de Louis XI, Henri IV, Louis XIII) car Ruffey appartient à ce moment au Saint Empire Germanique. Mais en 1637, l’attaque de l’armée du royaume de France détruit le château. Le bourg est brûlé, les habitants meurent ou fuient. Les fossés sont comblés, les murs et les portes sont abattus. Et en 1678, la province est définitivement conquise par la France. Le château très partiellement restauré se trouve fort délabré au moment de la révolution. En 1810, sur ce même emplacement le général Lecourbe construit l’actuel château, devenu en 1841 par les efforts du conseil municipal de l’époque la mairie et les écoles de la commune. Vers 1820, Quintigny refuse de fusionner sa municipalité avec celle de Ruffey. Malgré cela, en 1846, Ruffey comporte 1402 habitants, un record non égalé ! Pourtant, à la même époque, la construction de la route reliant Bletterans à Arlay va marginaliser quelque peu le village.
Le premier village connu est constitué de quartiers dispersés, situés autour des prieurés et des églises. Le bourg, lui, se constitue progressivement à l’ombre du château. Le lien se fait par un pont levis qui donne sur la rue Franche. Le tout protégé par des murs, des tours et de profonds fossés.
Deux grandes portes en permettent l’entrée et la sortie : « l’une, devers soleil muissant (l’ouest), et l’autre devers soleil levant » (appelée aussi porte Saint-Antoine).
Une grande halle située au milieu du bourg autorise la vente de denrées et marchandises. D’ailleurs, au milieu du 19ème siècle, quatre foires annuelles rythment encore l’activité commerciale de Ruffey : les 12 avril, 12 juin, 17 août et 19 novembre.
Tanneurs, cordonniers, maçons, tailleurs de pierre travaillent pour les habitants. Taverniers, bouchers, boulangers, meuniers les approvisionnent. Quant aux autres Ruffeysiens, ils sont notables (nobles ou bourgeois), clercs, laboureurs, manants, …
Depuis le château (mairie et école), gagner le vieux bourg à l’aide des petites rues : la rue Franche, la rue de la Halle, la rue du Puits, celle de la Levée (ancienne rue Saint-Antoine)…
Passer devant le clos Saint-Antoine dont les bâtiments ont été démolis au début du 19ème siècle. Il ne subsiste pratiquement rien ni de l’église, ni de l’hôpital. Arriver à « la maison Jobin », au n°321. Elle fut construite vers 1750 par le marquis de Damas, « simple corps de logis avec deux ailes en retour ! », puis vendue à la famille Jobin.
Continuer cette marche, traverser le petit pont sur la Molette. Regarder juste après ce pont, à droite, la maison d’enfance du Général Lecourbe. Prendre la première rue à gauche, et gagner ainsi par la rue Neuve le prieuré Saint-Christophe (vendu avec son église par l’état en 1791 à Monsieur LHOMME) et joliment restauré. Du prieuré, continuer sur la rue Neuve puis par la route de Juhans, arriver à la ferme de la Malatière, maladrerie hors le bourg qui soignait les lépreux, au Pontot. De là, grimper à l’ancien fief de Bard en passant devant son château, aux belles tours anciennes.
Descendre sur la prairie, atteindre la ferme dite de la Grange de Paille, unique témoin de l’ancien hameau du Villey. Un ensemble de maisons, proche, « en Beaumont », a disparu suite à la peste de 1349. Remonter alors en direction du clocher par l’ancien fief de la Saule devenu le quartier d’Oysenans pour revenir à l’église Saint-Agnan en traversant le vieux pont de pierre construit sur la Seille en 1770.
Et terminer cette belle boucle chargée d’histoire mais de peu de kilomètres.